C’est par un beau vendredi soir enneigé de janvier que j’ai eu le plaisir de découvrir le Bouillon Bilk avec des collègues de travail pour célébrer l’arrivée d’une nouvelle recrue! Honnêtement, j’avais déjà un petit parti pris, compte tenu de tous les bons commentaires que j’avais lus/entendus sur l’endroit depuis son ouverture l’été dernier. C’est donc, avec beaucoup de déception que j’ai vécu le début de mon expérience au Bouillon Bilk. Pour moi, l’accueil dans un resto est primordial, c’est le premier contact avec l’espace, l’ambiance et avec les gens qui nous accompagneront pour les prochaines heures dans notre aventure gastronomique. C’est donc, Mélanie Blanchette, copropriétaire du resto qui nous a très très froidement accueilli à notre arrivée. C’est vrai, nous étions six, c’est vrai nous étions enneigés, je dirais même mouillés, mais que voulez-vous, la neige à Montréal en hiver, c’est une réalité avec laquelle il faut apprendre à composer, même en restauration! Nous inviter à ressortir à l’extérieur était, à mon humble avis, complètement déplacé. C’est donc avec un immense plaisir que nous avons refusé l’ « aimable » invitation de Mme Blanchette et que nous avons pris place à l’arrière du charmant petit resto de la rue St-Laurent. Et c’est avec un goût amer en bouche que nous avons fait la connaissance d’Antoine, notre serveur pour la soirée. C’est à ce moment là que la magie du Bouillon Bilk a opéré.
Premier coup d’œil à la carte : hésitation, indécision, incertitude. Je suis troublée, ça m’arrive rarement! Intéressant, certe, mais à première vue, aucun plat ne m’attire véritablement. J’ai besoin d’aide! NOUS avons besoin d’aide! C’est donc en sirotant des bulles que nous aurons le plaisir d’écouter Antoine nous faire découvrir les beautés du menu du Bouillon Bilk : risotto, carpaccio, lapin, vivaneau, pintade, cerf, foie gras, tant de mots qui sonnent si bien à nos oreilles. Mon choix s’arrête difficilement sur le carpaccio de veau, prunes, persil, artichauts et tapenade en entrée suivi du vivaneau servi avec des tortellinis au boudin en plat principal. Un menu bien présenté devient rapidement un menu plus qu’alléchant, c’est ce qu’on en a tous conclu! Trouveront également preneurs à notre table, le risotto à la carotte et orange sanguine, le cavatelli de lapin braisé, la pintade au foie gras et le cerf grillé. Évidement, en groupe de 6, nous avons eu le loisir de goûter à beaucoup d’éléments du menu. Même constatation, ce fut l’unanimité : une réussite sur toute la ligne, un parcours presque sans faille pour François Nadon et son équipe.
Côté dessert, attention! On est ailleurs… N’étant pas très sucrée de nature, mon œil se penche rarement sur la carte des desserts bien longtemps, mais là, on est dans un autre monde : pot de biscuits maison, gelée de suprêmes de pamplemousse au champagne et chocolat blanc, ganache de chocolat au bourbon, banane et bacon, pouding au riz grenadille, mangue et purée de noisette, et finalement, celui qui fut pour moi un véritable délice : foie gras, pain perdu, dulce de leche, cerises de terre confites et cannelle. Oh my God, incroyable! Je l’aurais pris en entrée!!!! Évidemment, tous ces desserts nous ont ravis.
Ceci étant dit, à part l’accueil glacial reçu à notre arrivée, je qualifierais mon expérience au Bouillon Bilk de quasi parfaite. Et, puisqu’il faut bien lui trouver un petit défaut à ce charmant Antoine, je dirais que le service entre l’apéro et l’entrée a été un peu trop rapide, de sorte que nous avons manqué de temps pour déguster pleinement notre apéro avant l’arrivée de notre entrée et de notre premier verre de vin.
Des petits plus : Étant moi-même à la tête d’un resto, je dois admettre que c’est la première fois que je suis plus impressionné par le service offert par un employé que par le proprio lui-même, mais enfin, j’imagine qu’en bout de ligne ce qui compte c’est que le client soit satisfait… Et ça, c’est réussi! Chapeau à Antoine et merci encore une fois de ton service exemplaire qui a su nous redonner le sourire! Et, plus que tout, mille mercis au chef, François Nadon et à toute son équipe de cuisine, qui ont su nous éblouir!
Des petits moins : une dizaine de crochets pour déposer nos gros manteaux d’hiver, parapluie et cie pour un resto de 30-40 places, ce n’est pas suffisant! Vite, une solution!