Si vous êtes un foodie anglo ou un mordu de restos, il y a de bonnes chances pour que vous connaissiez déjà très bien les soirées Dishcrawl qui existent à Montréal depuis 2010. Moins connues chez les francos, ces soirées sont signe de plaisir, de rencontres, de bonne bouffe et de découvertes!
La formule est simple. Vous vous procurez un billet (environ 60$, excluant l’alcool) via le site internet de Dishcrawl en choisissant, le thème et/ou le quartier qui vous intéresse. Vous payez, mais tout demeure une surprise. Tout ce que vous savez, c’est que vous aurez droit à un repas 4 services, dans quatre restaurants différents, tous situés dans le même quartier de la ville. 48 heureuse avant le Jour J, vous recevrez notification par courriel de l’adresse du premier resto, puis c’est tout. Tout le reste de la soirée demeurera secret jusqu’à la dernière minute, le nom des restos ne vous sera révélé qu’au fur et à mesure. On sort d’un resto, on marche en suivant notre « guide » mais on ne sait jamais où on s’en va. C’est vraiment cool! Tous les déplacements s’effectuent à pied entre les différentes adresses, donc armez-vous de vos talons plats ou de chaussures confortables. Mais, ne vous inquiétez surtout pas, les distances à parcourir ne sont pas très grandes, on parle ici d’un maximum de 10-15 minutes de marche entre les différents arrêts, juste parfait pour la digestion!
De mon côté, j’ai été invité à participer à la soirée Dishcrawl Découvertes printanières qui a eu lieu le 26 mars dernier et qui se tenait dans Mile End. J’ai découvert quatre nouveaux restos: La Lumière du Mile End, Nonya, Café Local et Maria Bonita. Voici, un peu plus en détails, mon parcours de la soirée.
Premier arrêt, le café végé La Lumière du Mile End, sur Bernard. Nous avons eu droit à une pointe du Black Betty Sandwich (pain pumpernickel et tapenade d’olives noires), une soupe caldo verde aux patates douces et kale et à un super smoothie vert comprenant du cidre de pommes, du kale, du persil, de la mangue, de la menthe et de la limonade. Je m’étais déjà arrêté dans ce charmant petit café à quelques reprises par le passé, toujours aussi délicieux!
Deuxième arrêt, deuxième entrée, le resto indonésien Nonya, toujours sur Bernard. Comme j’avais hâte de l’essayer et croyez-moi je n’ai pas été déçue. C’est une belle découverte, j’ai juste hâte d’y retourner! Au menu, le Sate Ayam (poulet grillé avec sauce aux arachides, servi avec une galette de riz), le Udang Bakar (crevettes grillées avec curry rouge et une salade de noix de coco et épices) et le Kroket (croquette de pomme de terre frite farcie avec du boeuf haché, carotte, céleri et oignon). Wow! J’en veux plus! Le Nonya, est définitivement mon coup de coeur de ce Dishcrawl!
Et voilà maintenant qu’on s’éloigne un peu, direction Café Local sur Saint-Viateur pour le plat principal. Ici, c’est autre chose, on réinvente nos bons vieux classiques québécois. Devant nous, un mini « Black N’Blue », burger bison-cheddar, un trio de poutines, un mac n’cheese bacon-jalapeno et un échantillon de la salade Local. Cochon!
Puis, voilà que la soirée tire à sa fin, c’est l’heure du dessert. On s’en va se sucrer le bec à la mexicaine chez Maria Bonita, avenue Casgrain. On nous propose un magnifique gâteau aux trois laits (gâteau mexicain dans une sauce au lait concentré sucré, crème, lait et vanille, saupoudré de pacanes), une crêpe à la cajeta (crêpe dans une sauce caramel mexicaine) et un flan mexicain à la vanille. Sublime!
Sur ce, et malgré le fait que j’ai adoré ma soirée et que je recommande l’expérience à tous, je dois vous dire que quelque chose me déplaît profondément avec Dishcrawl, et je ne peux, malheureusement pas, le passer sous silence. On est ici en présence d’une importante compagnie californienne qui ne comprend pas très bien que nous sommes une province et une ville francophone. Lors de mon passage, tous les participants étaient anglos, à l’exception de ma collègue blogueuse Caroline et moi, on se faisait servir en anglais dans nos restos du Mile End chez qui, habituellement, je me fais servir en français, toute la documentation écrite qu’on nous remet, incluant la décharge qu’on nous demande de signer, est en anglais. Honnêtement, une chance que l’ambassadrice anglophone est ultra sympathique et parle super bien français, sinon je ne crois pas que je serais restée. Cette attitude me dérange et me déçoit profondément. Quand j’ai demandé des explications, on m’a répondu que tous les documents en français étaient en production. Ils sont installés ici depuis maintenant près de trois ans et les documents sont toujours en voie d’être traduits!!! Non! De toute façon, quand on lance un projet au Québec, est ce que les documents ne devraient pas d’abord être en français ou à tout le moins bilingues dès le départ!! Enfin, ça s’est mon opinion personnelle, je vous laisse réfléchir là dessus.
Donc, pour moi, Dischrawl est synonyme de plein de plaisir et de plein de bonne bouffe, le concept est vraiment super génial mais l’attitude de la compagnie envers notre langue m’empêche de lui accorder une note parfaite! Toutefois, si vous aimez les expériences nouvelles et surprenantes et que vous êtes à l’aise en anglais, alors c’est certain que, tout comme moi, vous allez adorer votre soirée!