Vous êtes de ceux et celles qui rêvez de déguster le sushi d’écureuil ou encore le castor de la Confédération du célèbre chef Martin Picard? Eh bien, sachez le, votre attente est maintenant presque terminée! Le Gouvernement québécois s’est finalement rallié aux pressions de Normand Laprise et de Martin Picard et, dans le cadre de sa politique de souveraineté alimentaire, nous a fait une grande annonce dimanche dernier, soit la mise en oeuvre d’un projet pilote visant à permettre à une dizaine de restaurants gastronomiques du Québec de servir du gibier sauvage durant la période la chasse, et ce, dès cet automne.
Seront donc disponibles, dans un premier temps, une quantité limitée de viande de cerf de Virginie, de lièvre d’Amérique, d’écureuil, de castor et de rat-musqué dans dix établissements de Montréal, de Québec, du Bas St-Laurent et de Charlevoix, tous des animaux en surpopulation. Ce sont les chef-propriétaires Normand Laprise (Toqué!), Martin Picard (Pied de Cochon et Cabane au Pied de Cochon), David McMillan et Frédéric Morin (Joe Beef, Liverpool House et Vin Papillon), Derek Dammann (Maison Publique), Claude Pelletier (Club chasse et pêche, Filet et Serpent), Daniel Vézina (Laurie Raphaël, Québec et Montréal), Jean-Luc Boulay (Le St-Amour et Chez Boulay, à Québec), Colombe St-Pierre (Chez St-Pierre, au Bic) et Dominique Truchon (Chez Truchon, la Malbaie) qui auront le privilège de participer à ce projet novateur et de, finalement, mettre dans nos assiettes certaines viandes sauvages qui font partie intégrante de notre patrimoine alimentaire.
Bien sûr, le comité de pilotage, chapeauté par Normand Laprise, en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs et Tourisme Québec veillera à l’élaboration et à la bonne marche du projet, assurera le suivi à chacune des étapes, de la chasse à l’assiette, en portant une attention toute particulière au retraçage des animaux et à la traçabilité des produits et prévoira des règles strictes et des balises sérieuses permettant ainsi d’éviter tout impact significatif sur les populations de gibiers sauvages et d’assurer une saine gestion des populations fauniques.
Donc, pour cette année, le projet est limité mais pourrait facilement s’étendre à davantage d’espèces, dès l’année prochaine, toujours bien sûr, dans une optique de surabondance de certaines populations animales.
Le Québec deviendra ainsi un des premiers états d’Amérique du nord à offrir le gibier sauvage à sa carte. Génial! Pour plusieurs d’entre nous, fins gourmands que nous sommes, ce sera une occasion unique de goûter le vrai de vrai gibier sauvage et de vivre une expérience authentique provenant directement de nos plus pures traditions ancestrales. Quelle belle nouvelle!