Vous le savez déjà, je suis une fan de cuisine de rue, vous ne serez donc pas surpris de savoir que je suis littéralement folle comme un balai à l’idée de voir, enfin, la cuisine de rue envahir Montréal. Étant à l’affût de ma folie passagère, j’ai été invité par ma collègue blogueuse, Jasmine Mc Lean du Breakfast Blog à aller discuter food trucks à son émission de radio Y’en aura de facile diffusée tous les dimanche midi sur les ondes de CIBL. A cet effet, j’ai donc eu à faire un peu de recherches et j’ai préparé un petit document de référence. A quelques jours de l’annonce officielle de nos premiers food trucks montréalais, j’ai décidé de partager ce billet avec vous. Après en avoir terminé la lecture, vous saurez tout, tout, tout sur les food trucks à Montréal. Je compléterai ultérieurement cet article par quelques autres additionnels, dans lesquels je vous ferai découvrir tous nos camions bouffe montréalais, un à la fois ou en petit groupe, au fur et à mesure que j’aurai le bonheur de les découvrir moi-même. Bonne lecture!!!
La cuisine de rue ailleurs dans le monde
- Portland : on favorise les stands «garés» dans des espaces réservés, comme des stationnements. Il existe 600 popotes roulantes pour 500 000 habitants. On a même installé des sortes de campements à cuisine de rue, aménagés à et effet dans des quartiers résidentiels. La cuisine de rue apporte donc le commerce de proximité près des résidents;
- New York: les camions circulent dans la ville, on a émis 5100 permis de toute sorte;
- Austin, Texas : les camions s’installent dans les parkings du centre-ville;
- Ottawa ou Toronto : petits stands sur les coins de rue;
- Los Angeles : les camions se garent dans les rues, dans les secteurs commerciaux;
- New York, Philadelphie et Los Angeles remettent des Vendy Awards chaque année: prix remis aux meilleurs exploitants de cuisine de rue; et
- San Francisco et Los Angeles tiennent un festival de cuisine de rue chaque année.
Un peu d’histoire
- Prohibition à Montréal depuis 1947 dû à: 1) insalubrité dans plusieurs camions; 2) l’entrave à la circulation du fait que les camions stationnaient n’importe où; 3) la concurrence que font ces marchands à des commerces déjà établis, qui paient une taxe d’affaires et ont fait des déboursés pour se conformer au règlement; et 4) la malpropreté de la chaussée après le passage des voitures de patates frites.
- 2003 : suite aux fusions, une consultation a eu lieu sur la question dans Ville-Marie. Conclusions : 1) maintenir l’interdiction; et 2) «d’adopter une nouvelle réglementation claire et spécifique qui interdira toute forme de vente ambulante d’aliments dans l’arrondissement, sauf dans les cas exceptionnels et spécifiquement prévus par ordonnances du conseil d’arrondissement».
- 2011 : C’est Gaëlle Cerf de Grumman 78 qui a lancé le bal et c’est là que tout a commencé à bouger. Je vous le dis, si on a de la cuisine de rue à Montréal en 2013, c’est grâce à elle. Cette femme s’est dévouée corps et âme à la cause et elle a réussi. Merci infiniment Gaëlle!! On a alors vu apparaître Satays Brothers, Muv Box, Fruixi et d’autres qui ont su dénicher des exceptions au règlement: MuvBox s’est installé sur le terrain du Vieux Port qui est sous juridiction fédérale, Satay Brothers dans un Marché, Grumman 78 dans les festivals, Fruixi a invoqué la santé publique.
- 2012 : Année charnière pour moi : Plusieurs belles expériences ont vu le jour, certains s’en rappelleront : le marché du food lab à la SAT au Parc de la Paix, le souk gastronomique de Juste pour Rire, les premiers vendredis à l’Esplanade du Parc Olympique, etc. lesquels ont mené à une étude publique. La Commission sur le développement économique et urbain de l’habitation a reçu 27 mémoires provenant de différents intervenants du monde de la restauration qui ont su, à la fois, prendre position sur le fond de la question et mettre sur la table de nombreuses et pertinentes considérations pratiques. L’opposition la plus farouche venait de l’ARQ : Montréal est déjà amplement bien servi côté restauration et il n’y a pas de place dans le marché pour une telle nouvelle concurrence. La commission s’est prononcée en faveur du déploiement de la cuisine de rue à Montréal mais pas n’importe comment.
Recommandations de la commission
- 1) court terme : encourager les arrondissements à favoriser la cuisine de rue sur leur territoire en proposant aux promoteurs d’associer un volet cuisine de rue à leurs activités et créer un projet pilote;
- 2) moyen et long terme : le comité de pilotage fera part de ses conclusions avant le 30 avril 2014 dans le but de préparer un projet de règlement qui permettrait une implantation progressive des camions à compter de 2015.
Principales orientations
- 1) La cuisine de rue serait sous la compétence de la ville centre mais la gestion quotidienne serait déléguée aux arrondissements;
- 2) Limiter le nombre de véhicules et de sites;
- 3) Établir des règles d’alternance pour favoriser la rotation de l’offre;
- 4) Octroyer la possibilité à un arrondissement de ne pas offrir de site sur son territoire;
- 5) Favoriser la cohabitation entre les food trucks, les commerçants et les habitants du coin (respect);
- 6) Les détenteur de permis devront posséder un lieu fixe de production sur le territoire de la ville de Montréal (cusine de production, traiteur, restaurant);
- 7) Créer des règles précises concernant l’implantation de la cuisine de rue dans les festivals et autres événements publics;
- 8) Favoriser l’utilisation de produits sains et une créativité culinaire de manière à contribuer à la distinction de Montréal comme ville gastronomique;
- 9) Favoriser le développement durable (recyclage, compostage, gestions des déchets et des eaux usée, etc.), la salubrité et la sécurité.;
- 10) Évaluer la possibilité de réserver un certain pourcentage de permis pour des jeunes de moins de 35 ans ou des entreprises d’économie sociale et OBNL; et
- 11) Développer une identité visuelle et une signature pour la cuisine de rue à Montréal.
2013 : projet-pilote
Mise sur pied d’un projet-pilote qui permettra à 17 camions de s’installer chaque jour dans 9 sites à travers la ville : parc du Mont-Royal, Vieux-Montréal et centre-ville. La ville émettra 35 permis. L’ARQ va gérer les horaires et assurer la rotation. On tentera aussi de préserver le menu des food trucks. Les camions qui n’obtiendront pas un des 35 permis continueront de sillonner la ville dans les festivals et événements spéciaux, comme l’année dernière. Selon une information obtenue sur le site internet de Radio-Canada, l’arrondissement Ville-Marie aurait reçu 45 dossiers de candidatures.
Critères de sélection du comité de pilotage pour l’émission des 35 permis: 1) créativité et originalité; 2) offre une valeur ajoutée à l’offre gastronomique montréalaise; 3) se démarque de l’offre de produits de cuisine rapide déjà offerte au centre-ville; 4) prend en considération l’approvisionnement en produits locaux dans la composition du menu; 5) offre un produit transformé par l’exploitant ou son équipe; 6) pas de produits préemballés ou usinés; 7) qualité du service; 8) apparence générale du camion; 9) gestion écoresponsable; et 10) disponibilité.
Pourquoi des food trucks à Montréal
- 1) encourager des entrepreneurs locaux qui ne peuvent pas avoir un resto pour des raisons financières;
- 2) permettre aux restaurateurs une diversification additionnelle;
- 3) assurer une complémentarité à l’offre actuelle;
- 4) animer de l’espace urbain, rendre la ville plus vivante;
- 5) confirmer Montréal comme destination gastronomique internationale;
- 6) démocratiser la gastronomie au même titre que la semaine des restos organisée par Tourisme Montréal en novembre dernier;
- 7) Créer une vitrine pour notre diversité culinaire.
Qui sont les principaux food trucks et qu’est-ce qu’on y retrouve comme bouffe
Pour l’instant, l’Association des Restaurateurs de Rue du Québec recense plus de trente camions de cuisine de rue à Montréal. Il existe donc une très grande et une très belle diversité de nourriture offerte. Vous retrouverez : des sandwiches, des huîtres, des grilled cheese, des burgers, des hot dogs, des dim sum, de la raclette, de la cuisine indienne, thaï et vietnamienne, des pâtisseries, des tartare, de la poutine, des smoothies, des desserts, des cafés, etc.
Combien ça coûte manger dans un food truck
Je dirais maximum 15$ par item, le prix des items varient entre 3$-15$.
Où seront-ils cet été?
- 1) 17 camions sur les 9 sites de la ville tous les jours. Les sites ont été choisis en fonction de l’offre alimentaire déjà présente à proximité, le potentiel d’affluence et la facilité de réserver les espaces;
- 2) le festival Juste pour Rire;
- 3) les soirées de cinéma dans Rosemont-La Petite Patrie;
- 4) les premiers vendredis du mois sur l’Esplanade Sun Life du Parc Olympique;
- 5) le Canal Lachine tous les midis pour les Lunchs du Canal;
- 6) la Place Émilie Gamelin, etc., etc.
Il y en a plein d’autres, direction le site internet l’Association des Restaurateurs de Rue du Québec pour un horaire détaillé. Vous pourrez aussi les suivre via l’application pour téléphone intelligent StreetfoodMtl.
Quand?
Sur les 9 sites officiels, c’est du 20 juin au 29 septembre, 7 jours sur 7, de 7h à 22h. Pour les autres sites, c’est commencé déjà depuis un bout de temps, suffit d’être à l’affût de Facebook, Twitter et du site web de Cuisine de Rue pour les retrouver très facilement, tous les jours de la semaine.
Mes coups de cœur
L’été dernier, j’ai craqué pour le maïs de Grumman78, tous les sandwiches, mais particulièrement le grilled cheese bacon, nutella et beurre d’arachides de feu La Mangeoire qui renaît cet été sous le nom de Sandwicherie Zoe’s (à surveiller!!), le lobster roll de Lucille’s, la crème glacée de Monsieur Crémeux, les paletas La Catrina et la poutine aux chips et celle au canard confit, sauce au foie gras et vin rouge de Lucky’s. Cette année je suis déjà tombée sous le charme de deux petits nouveaux : les grilled cheese de P.A. & Gargantua et le poulet frit de Landry&Filles. J’ai vraiment très hâte de découvrir le hot dog artisanal 100% maison de Chaud Dog et le camion du Pied de Cochon qui promet avec son sandwich smoke meat de langue de porc dans un beigne!!!!
En conclusion, pourquoi encourager les food trucks à Montréal
- c’est bon,
- c’est bon pour la santé;
- c’est de la cuisine locale préparée par des artisans d’ici, le plus possible avec des produits bios, locaux et toujours de qualité;
- c’est rapide; et
- c’est plus qu’abordable.
19 juin 2013: c’est un départ
La liste des 27 restaurateurs qui ont obtenu un permis de cuisine de rue de la ville de Montréal afin de participer au projet pilote vient tout juste d’être rendu public. Il s’agit de Alexis Le Gourmand, L’Assommoir Mobile, Boîte à Fromage, Camion Pied de Cochon, Cartel Mobile, Chaud Dogs, Cuisine Lucky’s Truck, Gaufrabec, Le Gourmand Vagabond, Grumman 78, Landry & filles, Lapin!, Lucille’s, Nomade So6 par Accords, Ô soeurs volantes, P.A. & Gargantua, La Panthère Mobile, Phoenix 1, Le point sans g, Le Quai roulant, Route 27, Roux, St-Viateur Bagel, Le Super Truck, Le Tuktuk, Winneburger et Zoe’s.
Surtout, n’oubliez pas l’essentiel, ça commence demain et pour l’horaire détaillé de quel camion sera sur quel site et à quelle heure, on clique juste ici!
comment faire parti des membres merci
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