Nous avions parlé de faire une visite au restaurant L’IMPÉRIAL de Granby depuis quelques mois. Personnellement, j’avais eu l’occasion d’en faire l’essai lors de la longue fin de semaine de l’Action de Grâces.
J’ai proposé d’y retourner en février et Stéphanie a accepté ma suggestion avec plaisir…
Dès notre arrivée, le chef François Côté prend le temps de nous raconter comment L’IMPÉRIAL est né. Armé d’un bon bagage (des expériences chez Area, Toqué et Joe Beef, de même qu’en France), il a ouvert ce resto dans un ancien bar situé dans un centre commercial, un peu à l’extérieur de l’endroit où l’action se déroule à Granby. Avec une combinaison d’un menu à la carte et de menus à l’ardoise, de même que diverses promotions (mardis vins, mercredis dames et jeudi huîtres), il arrive à être passablement occupé cinq jours par semaine (mardi au samedi).
Pour connaître assez bien le circuit « bouffe » en Estrie, j’ai beaucoup d’admiration devant un chef qui offre ce type de cuisine en périphérie de Montréal. Il parvient à satisfaire le palais des curieux comme celui des gens plus conservateurs…
Au premier service, François nous propose des accras de crabe accompagnés d’une sauce tartare maison. Un extérieur bien croustillant, un intérieur très moelleux, c’est une formidable mise en bouche. On se dit que la soirée sera merveilleuse!
Au deuxième service, on nous propose un tartare kamikaze. Clin d’oeil plus qu’amusant du chef aux restaurants de sushis qui pullulent sur la rue Principale, à Granby.
Juste mélange de truite saumonée, mayonnaise épicée, oignons frits, purée d’avocats, tobiko, bouchées de tempura… Le tout accompagné de chips won ton. Une belle déconstruction des sushis kamikaze. Ce sera, à notre avis, le plat le plus accrocheur de la soirée!
Au troisième service, on nous propose d’étonnants pierogis farcis aux betteraves. Le tout est accompagné de bacon fumé à l’érable et au chêne, et de Crottin de Chavignol, un excellent fromage de chèvre. Pour ce plat, le chef s’est approvisionné auprès de la fromagerie du Marché Atwater et le bacon a, quant à lui, été fumé dans la région de Thetford Mines.
Nous sommes rendus au plat de résistance… Nous attend alors un filet mignon sur l’os, servi avec une sauce au poivre. Ce filet mignon sera accompagné d’un classique bien réalisé: un gratin dauphinois.
Vraiment, la soirée avance et nous sommes de plus en plus charmés par la cuisine de L’IMPÉRIAL.
Notre voisin de comptoir, lui, commande ce qu’il a appelé une « soupe de Sorel ». Coors Light, jus de tomate, sel et poivre.
Contrairement à d’autres établissements de la région (dont un populaire pub sur la rue Principale), l’Impérial sert très peu de bières commerciales. On parvient visiblement à satisfaire les gens aux papilles plus conventionnelles…
Au 5e service, on nous présente le Fondant Reese… Beau mélange de sucré-salé, accompagné d’une glace qui se fond à merveille dans ce plat.
Nous sommes repartis de L’IMPÉRIAL le sourire aux lèvres. Charmés par le fait qu’un chef ait le culot de s’installer en région pour offrir une cuisine remarquable qui amènera ses clients vers d’autres horizons…
Côté prix, nous avons payé 40$ chacun (avant vin, taxes et pourboires) pour ces cinq plats que nous avons partagés.
On y retournera ? Bien sûr…
Restaurant L’Impérial Web | Facebook | Twitter
320 Boulevard Leclerc ouest, Granby – (450) 994-1922
- Midi: du mercredi au vendredi de 11H30 À 13H30
- Soir: du mardi au samedi de 17h30 à 22h30
Bonjour,
Merci de faire tous ces efforts pour nous. Votre détermination n’aura toujours d’égal que votre digestion.
Sur la dimension purement marketing, je permuterais deux soirées à thème : les mercredis huîtres précédant les jeudis dames gonflerait l’intérêt pour la seconde.
Sur un plan esthétique (quittons la soirée du jeudi un instant), les plats sont biens agréables, hormis les accras de crabe dont la présentation n’est manifestement pas inspirée.
J’aime beaucoup quand les chroniqueurs s’avancent et se prononcent sur le fameux ratio qualité/prix. À tout le moins, qu’on nous glisse quelques informations sur les prix.
Continuer vos ingestions pour notre plaisir, et merci.
Cordialement,
Pour ce qui est du prix, je vous dirais que de façon générale, le rapport qualité/prix est bien meilleur que dans la région montréalaise…
Une femme payera 10 $ (avant alcool, taxes et services) le mercredi des dames pour une entrée et un plat. Évidemment, son choix sera limité… Ce que j’ai vu, c’était parmi deux entrées et deux plats. Ceci dit, ça n’empêche pas que c’est un foutu bon rapport.
La fin de semaine de l’action de Grâces, j’avais payé 50 $ (avant taxes et services) pour une entrée et un plat, de même que deux consommations d’alcool. Mais mes choix avaient été faits à la carte et non pas en table d’hôte.
Vous pouvez vous référer à la critique de Marie-Claude Lortie parue dans La Presse il y a quelque temps…
http://www.lapresse.ca/vivre/gourmand/restaurants/201208/10/01-4563964-une-bonne-nouvelle-table-a-granby.php
Bonne critique Simon, très bien écrit, super intéressant. J’ai hâte de te lire à nouveau.
C’est la première fois que j’entends l’expression »soupe de Sorel » pour nous sorelois, ça reste un »bock au tomates »!!
Merci Magali! Je l’avais trouvée bien drôle celle-là et je trouvais que ça faisait un beau contraste avec tous ces beaux plats qu’on nous servait… Je connais plusieurs « gars de Sorel » qui fréquentent la région.
Sans me tromper, on peut vraiment dire que vous formez une « société distincte »! 🙂